AU PAYS DU BAROQUE.

Ce voyage au pays du baroque avec son pesant de marbre, de bronze, de stuc, de jaspe… commence à Passau, en Bavière, à la frontière Autrichienne. Passau c’est la ville aux trois fleuves, c’est aussi une belle collection d’églises : Saint Paul, Saint Michel, La Cathédrale Saint Stefan avec les plus grandes orgues d’église du monde.
Nous voilà embarqué sur «La Bohème» pour cette croisière placée sous le signe de Sissi
La trilogie des Sissi a, en effet, servi de fil rouge pendant ce voyage. Une excellente idée qui mêle la nostalgie de l’enfance à la leçon d’histoire, peut-être avions-nous tendance à oublier qu’au-delà du conte de fée la petite Sissi, Elisabeth d’Autriche ou Erszébet de Hongrie a fait partie de l’histoire troublée du 19 ème siècle aux cotés de François-Joseph. On la rencontrera un peu partout , sur les boîtes de chocolats à Vienne, à Budapest sous les ponts où en photo dans les rues car la Hongrie lui voue un véritable culte.

LE BROUILLARD DE MELK
Au soleil couchant, de Passau à Engelhartszell, nous découvrons au fil du Danube des paysages reposants, des petits villages avec leurs églises baroques, un peu de vigne de temps en temps. Au petit matin le fleuve a disparu sous le brouillard. L’abbaye de Melk nous apparaît mystérieuse. Ici commence notre leçon d’histoire autrichienne avec les prédécesseurs des Habsbourg, les Babenberg qui construisirent cette abbaye et l’offrirent à des moines bénédictins au 11ème siècle. Restaurée récemment l’abbaye fonctionne depuis plus de 900 ans. Le musée dédié à Saint Benoît est une grande réussite. Mozart est passé par ici dans ce petit pavillon de musique décoré par Johann Wenzel Bergl.
Halte à Duernstein dans un site superbe avec une église baroquissime surplombée d’un château fort et entourée de vignes. Duernstein est sur le chemin de la grande armée entre Ulm et Austerlitz mais vous aurez beau chercher, vous ne trouverez pas en France de souvenir de cette ville, alors que Ulm a une rue, Austerlitz un pont, une gare, mais rien pour Duernstein qui a été la seule défaite de la campagne de 1805

RENCONTRE DES HABSBOURG La découverte de Vienne commence par la statue de Johan Strauss II, elle continue par celle d’Eugène de Savoie qui a stoppé la progression de l’empire ottoman aux portes de Vienne, puis par celle de Marie-Thérèse entourée de ses 20 conseillers et enfin par les immeubles arts nouveaux d’Otto Wagner. Voilà les quatre héros que l’Autriche vénère. Au château de Schönbrunn, nous découvrons la généalogie compliquée des Habsbourg (tiens! l’Aiglon en fait partie), les seize grossesses de Marie-Thérèse et les 68 ans de règne de François-Joseph qui sur la fin avait oublié le temps des Edelweiss pour Sissi.

SAINT ETIENNE
Saint Etienne nous a accompagné pendant tout ce voyage : à Passau, à Vienne et enfin à Budapest avec Saint Etienne 1er de Hongrie dont la statue est omniprésente avec celle d’autres héros qui rappellent la gloire passée des guerriers magyars. Avant Budapest la forteresse d’Esztergom et l’imposante basilique qui dominent les boucles du Danube nous avaient rappelé l’importance de cette ville dans le passé.
Du haut de Budapest la vue sur le Danube et sur le Parlement, de jour comme de nuit, même sous la pluie est tout simplement grandiose.