On ne peut évoquer le Portugal sans parler des azulejos. Une production née vers 1550 à la fois de l’influence espagnole des carreaux de faïence de style mudejar arabo-andalou, du baroque italien et du goût pour le bleu des carreaux hollandais.
«L’art de l’azulejo ressemble à un voyage, mêlant avec grâce une tradition méditerranéenne à des scènes de genre à la flamande. Un art architectural qui, dans les palais comme dans les églises, remplace à merveille fresques et tapisseries.Ces immenses panneaux de carreaux de faïence peints de couleurs vives apportent une fraîcheur et une vivacité très particulières. L’azulejo suit l’évolution des styles et fourmille de renseignements historiques ou sociétaux. Ainsi, l’immense panorama bleu de Lisbonne montre la ville telle qu’elle était avant le tremblement de terre qui l’anéantit en 1755. Et plus tard, au XVIIIe siècle, les jardins d’azulejos supplantent avantageusement les salons rococo, mais à ciel ouvert»
«Après la conquête du Brésil, les églises et couvents portugais se couvrent d’azulejos bleu et blanc figurant scènes religieuses, prédications et navigations. Les Indiens et les palmiers côtoient les putti et les ornementations baroques. De nombreux peintres spécialisés embarquent sur les caravelles chargées de centaines de milliers de carreaux blancs qu’ils peindrontsur place, dans les églises du Minas Gerais, de Recife, de Bahia. Une solution astucieuse puisque les caravelles revenaient pleines de bois exotiques…»
ÉLISABETH VÉDRENNE

musée des azulejos
Grand panorama de Lisbonne

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